À la veille du quatrième rendez-vous à Marrakech des «Amis du peuple syrien», qui soutiennent les insurgés en lutte depuis mars 2011, Barack Obama a annoncé mardi que les Etats-Unis reconnaissaient la coalition de l'opposition syrienne comme la «représentante légitime» du peuple syrien. Les Etats-Unis emboîtent ainsi le pas de la France, du Royaume-Uni, de la Turquie et des Etats du Golfe qui avaient reconnu la Coalition nationale syrienne (CNS) le mois dernier. «Nous avons décidé que la coalition de l'opposition syrienne était désormais suffisamment organisée et représentative de la population syrienne pour que nous la considérions comme la représentante légitime du peuple syrien opposé au régime d'Assad», a expliqué Obama, sur la chaîne de télévision américaine ABC. Cette décision est de nature à donner une nouvelle légitimité sur la scène internationale aux rebelles syriens et à ouvrir une nouvelle phase dans la tentative d'isolement des autorités de Damas. Pour autant, les Etats-Unis n'ont pas l'intention de lui fournir des armes à l'opposition, ont tenu à préciser des responsables de l'Administration Obama. Obama a exprimé d'un autre côté, ses craintes de soutenir les combattants islamistes radicaux qui ont intégré les rangs des rebelles, et s'est servi de cet argument pour justifier son refus d'armer la coalition malgré les critiques de certains républicains qui reprochent au président de ne pas s'être engagé plus fermement dans ce conflit. «Nous ne sommes pas totalement en phase avec tous ceux qui participent aux combats contre Assad sur le terrain», a précisé Barack Obama. «Je pense que certains parmi eux ont des visées extrémistes, des objectifs antiaméricains et nous allons clairement établir une distinction entre ces différents éléments.»