Hechmi Hamdi, fondateur d'Al Aridha et natif de Sidi Bouzid, s'est exprimé sur la célébration particulière du deuxième anniversaire de la révolution à Sidi Bouzid en marge du quel les présidents de la république et de l'assemblée nationale constituante Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaâfer ont été visés par des jets de pierres et de tomates. Hechmi Hamdi a dénoncé la violence qui est survenue lors de la manifestation: ” Je condamne le recours à la violence comme moyen d'agissement politique, c'est la position à la quelle je me conforme en toutes circonstances ” a-t-il martelé. Toutefois, le fondateur d'Al aridha a défendu bec et ongles le droit de protestation des bouzidis. “Je respecte le droit des bouzidis à exprimer leurs opinions et je considère que l'appel des manifestants à faire chuter le gouvernement reflète la position de la majorité des tunisiens de Tataouine à Bizerte”. “Je m'étonne de l'ambivalence de ceux qui contestent les manifestants dans leurs revendications à faire chuter le gouvernement actuel alors qu'ils les soutenaient lors de la chute de l'ancien régime ” a précisé Hechmi Hamdi. Le fondateur d'Al Aridha a tenu à saluer ” les habitants de Sidi Bouzid, berceau de la révolution, qui ont rendu un immense service aux principes de la liberté,dignité et justice sociale et qui ont conduit les premières étincelles du printemps arabe”. “Je condamne vivement le massacre à l'encontre des habitants de Sidi Bouzid et du peuple tunisien à travers la négligence de la plupart des médias tunisiens du courant d'Al Aridha qui représente un pan entier des électeurs.” a asséné Hechmi Hamdi. Le fondateur d'Al Aridha a appelé le gouvernement à démissionner après son échec patent à diriger le pays, ” il est temps que ce gouvernement cède la place à un gouvernement de compétences nationales ” a-t-il affirmé. ” Le président de la république a promis de démissionner s'il n'a pas obtenu les résultats escomptés en six mois, qu'est ce qu'il attend pour le faire et laisser la place à une personnalité indépendante”, a ajouté Hamdi. ” La révolution devrait être baptisée celle du 17 décembre et non celle du 14 janvier” a fait valoir le fondateur d'Al Aridha. “Les oubliés et les déshérités de la révolution ont riposté à l'ignorance et l'arrogance du gouvernement par une hostilité à son juste endroit” a clamé Hechmi hamdi ajoutant que “la troïka doit dégager le plus tôt possible afin d'unir le peuple tunisien et former le gouvernement d'Al Aridha par le suffrage des tunisiens et mettre ainsi en place le programme du parti qui annonce la réforme de la santé et le versement d'une prime de chômage à un demi million de chômeurs.”