Des barbus ont attaqué la réunion générale du Parti des Patriotes Démocrates Unifié qui se déroulait ce samedi, au gouvernorat du Kef sous la direction du secrétaire général du parti, Chokri Belaïd. Cette attaque a vite tourné à l'affrontement entre les deux camps. Les forces de sécurités sont intervenues ensuite pour maitriser la situation et mettre fin aux accrochages. Le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates, Chokri Belaïd, a déclaré sur les ondes de Shems FM, que des groupes salafistes et des membres du parti islamiste Ennahdha sont les exécuteurs des attaques dont il a été, ainsi que d'autres personnes, victime lors du meeting organisé par son parti au Kef. Chokri Belaïd a ajouté que des membres d'Ennahdha et des salafistes ont agressé des militants et des syndicalistes qui assistaient à ce meeting, soulignant que certains membres du parti islamiste ont menacé depuis hier plusieurs militants du PPDU. Cette fois-ci, les agresseurs se sont trouvés face à des gens qui étaient prêts à en découdre. Ce qui a fait que les choses ont dégénéré et occasionné un nombre de blessés. Les agents de l'ordre, présents sur place ont comme d'habitude, brillé par leur passivité. Par ailleurs, Chokri Belaïd a annoncé que le meeting du front populaire, prévu pour demain dimanche à Béja, est ciblé par les mêmes assaillants. Ce qui laisse présager un autre affrontement, et d'autres blessés. L'enseignement à tirer de cet énième épisode de violence politique, c'est qu'en s'attaquant aux réunions des partis du front populaire, les assaillants risquent de plonger le pays dans une guérilla en bonne et due forme, car les partisans de ces partis ne vont pas chercher à éviter l'affrontement, comme cela s'était passé avec les autres réunions, et la confrontation risque de devenir de plus en plus sanglante, connaissant le pouvoir de mobilisation des partis du front.