Quelques pas de danse ont réussi à semer leur grain de folie aux quatre recoins de la Tunisie. La désormais célèbre fièvre du « Harlem Shake », sorte de mouvements complètement disjonctés, n'a pas épargné la Tunisie, voire même, gagner ses différentes institutions éducatives. Les déclarations du ministre de l'éducation dénonçant, attablé dans un café qui plus est un dimanche, un outrage à la morale ont mis le feu aux poudres. Ce n'est pas tant la danse qui a déclenché l'ire de Abdelatttif Abid que les accoutrements des élèves du lycée d'El Menzah « père blanc » dont certains se sont mis dans la peau de cheikhs. Loin de se résigner et de courber l'échine face au défi du ministre de l'éducation de sévir, plusieurs facultés, écoles et lycées et même quelques collectifs de la société civile ont improvisé quelques pas de danse. L'élan du « Harlem Shake » est bel et bien lancé et on n'est pas prêt de s'en lasser vu l'ampleur prise par ce mouvement. Le ministre de l'éducation qui n'en est pas à son premier coup d'éclat vient de s'ajouter une épine dans un pied déjà lourdement chargé.