Drôle de timing quand même que celui de l'élucidation de pratiquement tous les dossiers brûlants, qui étaient en suspens pendant le « règne » de Laârayedh. La dernière semaine qu'aura passée Ali Larayedh à la tête du département de l'intérieur, aura été, comme par hasard, celle qui aura connu le plus de réussite sur le terrain. On dirait que les policiers se sont mis à manger du tigre à leur petit déjeuner. C'est ainsi, que le meurtre de feu Chokri Belaïd semble presque élucidé. Et on a appris par bribes d'informations, que, parallèlement, le fameux groupe d'hommes armés qui étaient retranchés sur les hauteurs de Chaâmbi, a été repéré à Aouled Asker du côté de Sidi Bouzid, puis à l'intérieur de la ville de Sidi Bouzid, où un élément de ce groupe aurait été abattu, puis quelques jours après, les deux autres acolytes auraient été appréhendés du côté de Tozeur et Nefta. C'est tant mieux, diraient les observateurs car la situation sécuritaire qui a prévalu dernièrement dans le pays laissait craindre le pire. Et c'est surtout, « tant mieux » pour Ali Larayedh, qui est le premier à profiter de ce « sursaut », histoire de donner l'image d'un ministre qui a réussi dans la gestion d'un département aussi délicat, et qui mérite, par conséquent, la promotion qu'il vient d'avoir. Et c'est d'autant plus, « tant mieux » pour lui puisque çà lui permet de clore les dossiers chauds de par lui-même, ne laissant pas à son successeur la possibilité de fourrer le nez dedans. Donc, effectivement, drôle de timing qui profite en premier lieu au ministre de l'intérieur sortant, au point qu'on serait tenté de se demander s'il n'était pas à l'origine de ce « coup d'accélérateur » sur la dernière ligne droite. Sinon, ce qui pourrait, alors, expliquer ce réveil, ce serait que les services sécuritaires, soulagés d'éventuels freins exercés de la part de l'entourage du ministre sortant, du fait que cet entourage, doit certainement être désarçonné, par ce départ non programmé. Donc, ces services sécuritaires auraient profité de la levée de ces freins pour reprendre les choses en main, et se remettre à rouler « en roue libre », confirmant certaines déclarations qui avaient été faites depuis quelques mois par un cadre de la sécurité, quand il a lancé sur les ondes d'une radio privée, que si « on » les laissait faire, les agents sont capables de « nettoyer » la situation en moins de 48 heures. De toutes les manières, et quelle que soit la raison de ce sursaut, on ne peut que saluer le résultat.