La reconduction de Abdelwaheb Mâater et de Sihem Badi ont suscité une grande controverse dans les rangs de la classe politique tunisienne si bien que leur rendement à la tête de leurs ministère respectifs prête à de nombreuses interrogations et demeure plus que jamais sujet à caution. Afin d'y voir plus clair, TunisieNumerique a contacté des hommes politiques de la troïka et de l'opposition. Samir Ben Amor : (Congrès Pour la République) : Le dirigeant du CPR a jugé que les deux ministres ont rempli avec brio les missions qui leur ont été assignées citant l'exemple des 100.000 emplois promis alors par le ministre de l'emploi. Samir Ben Amor a, par ailleurs, que la surenchère à laquelle se livre l'opposition pour remettre en cause la légitimité de Mâater et Badi ne payera car ils jouissent de la confiance de l'ANC. Soulevant les dissensions et les remous provoquées par la reconduction de ces deux ministres au sein même de leur camp, Ben Amor a balayé d'un revers de main les critique de Samia Abbou soulignant que ses opinions n'obligent que sa personne et non les instances du parti. Jallel Bouzid : (Ettakatol) : Le leader d'Ettakatol a estimé que les couacs enchaînés par les deux ministres ont pu exacerber et cristalliser les critiques acerbes autour de leurs personnes et non pour le travail qu'ils ont accompli. Par ailleurs, il a affirmé que son parti a suggéré une évaluation de tous les ministres à l'unanimité avant de les reconduire. Néanmoins, il a dû s'acculer à un compromis afin de ne pas ralentir la marche des négociations. Nourredine Arbaoui : (Ennahdha) : Nourredine Arbaoui a nié catégoriquement les accointances qu'on impute à Mâater et Badi soulignant que leur reconduction a été soumise par le CPR et retenue dans le cadre de la répartition des pouvoirs étant donné que le CPR est un partenaire de la troïka. Mahmoud Baroudi :( L'Alliance Démocratique) : Selon les termes du député de l'ANC , Abdelwaheb Mâater est une « catastrophe » qui a échoué à diriger le ministère de l'emploi. Enfoncant le clou, Mahmoud Baroudi a affirmé que Mâater a réussi être la risée de ce gouvernement de part ses déclarations invraisemblables. Quant à Sihem Badi, Baroudi a estimé qu'elle ne représente pas la femme tunisienne. Kmaiess Kssila : (Nidaa Tounès) : Le ledaer de Nidaa Tounes a estimé que l'échec ne porte pas uniquement le nom de Abdelwaheb Mâater et Sihem Badi mais qu'il est la marque de fabrique de tout le gouvernement de Hamadi Jebali. Samir Taeib : (AL Massar) : Le porte parole de la voie démocratique et sociale a déclaré que le gouvernement ne s'est pas hissé à la hauteur des espérances du peuple à cause de son incompétence. Azad Badi : (Mouvement Wafa) : Azad Badi n'a pas ménagé ses critiques à l'égard de sa sœur assénant que tous les leaders du CPR ont privilégié les intérêts partisans sur les objectifs de la révolution. Ahmed Sedik : (Front populaire) : Ahmed Sedik est revenu sur les déclarations fracassantes de l'ancien ministre de l'emploi notamment sur la cueillette d'olives estimant que le ministre est allé à contre courant des préoccupations de chômeur. Skander Boualeg (Al Aridha): Skander Boualeg a fustigé la reconduction de Mâater et Badi. Mourad Amdouni (Mouvement du peuple) : Mourad Amdouni a fait le lien entre le rapprochement de Sihem Badi et Abdelwaheb Mâater et leur nomination soulignant que leur reconduction est venu comme une récompense à cette affiliation.