Le président de Nidaa Tounès ayant récemment annoncé sa candidature aux élections présidentielles, se sent pousser des ailes surtout qu'il affiche toujours une cote aussi insolente dans les sondages. Ni l'âge ni la loi de l'immunisation de la révolution ne le dissuaderont d'aller aux bout de ses ambitions et il ne mâche pas ses mots. Dans une déclaration à l'agence de presse allemande DPA, Béji Caied Essebsi, a balayé d'un revers de la main les obstacles en allusion à son âge et au projet de loi d'exclusion. « Il est de mon droit de me présenter aux élections, la phase transitoire s'éternise et les gouvernants ne semblent pas vouloir y mettre fin » a-t-il martelé. Il a par ailleurs, nié sa volonté de couper l'herbe sous le pied des instigateurs de la loi de l'immunisation de la révolution en accélérant sa candidature. Interrogé sur les entraves émises par l'Assemblée Nationale Constituante, le président de Nidaa Tounès les a qualifié d' « affabulatoires » soulignant qu'elles ne peuvent prévaloir dans une démocratie. « Seuls quelques pays d'Afrique émettent cet obstacle » a raillé Béji Caied Essebsi. Somme toute, le président de Nidaa Tounès a renvoyé dos à dos Ennahdha et l'Assemblée Nationale Constituante réitérant qu'il ne courbera pas l'échine. « l'âge est un obstacle pour ceux qui l'ont initié et le brouillon de la constitution n'a pas encore été ratifié » a affirmé BCE et de conclure que « s'ils s'acharnent à l'adopter (loi de l'immunisation de la révolution), nous ne nous résignerons pas ».