Amnesty International a présenté aujourd'hui son rapport sur l'évolution des libertés En Tunisie et il dénote d'un constat évident: La Tunisie est à la croisée des chemins en matière de libertés. Au cours d'une conférence de presse organisée ce mardi, la présidente du pôle tunisien d'Amnesty International, Sondes Garbouj a affirmé la régression de l'état de la liberté d'expression en Tunisie brandissant notamment les exemples de plusieurs militants, artistes et journalistes qui sont jugés pour leurs opinions. Sondes Garbouj s'est référée au cas du blogueur Jaber Majri qui est incarcéré pour avoir porté atteinte au sacré. Soulevant l'affaire Sami Fehri, Sondes Garbouj a souligné qu'il est illégalement détenu et que son affaire s'avère être un cas d'école des nombreuses infractions à la loi et aux dispositions internationales. La présidente d'Amnesty International s'est aussi focalisée sur la loi antiterroriste et a appelé à respecter les principes des droits de l'homme dans le traitement des accusés. Elle a par ailleurs critiqué l'atermoiement des autorités sur le projet loi de la justice transitionnelle soulignant qu'un nombre respectable de responsables sous l'ancien régime attendent encore leur jugement et de dévoiler la vérité sur les oppressions qu'ils subissent. En dernier lieu, elle a appelé à abolir la peine de mort en Tunisie.