La dérision est un moyen détourné pour faire réfléchir. Raillant et assénant un coup violent à l'Assemblée Nationale Constituante, le dirigeant de Nidaa Tounès, Mohsen Marzouk, a emboité le pas au leader du parti, Béji Caied Essebsi, qui au lendemain de l'assassinat du leader du Front Populaire, Chokri Belaid, avait annoncé la fin de sa légitimité. « Béji Caied Essebsi l'avait martelé à l'époque sans pour autant être entendu par les politiciens de la honte… Depuis le retournement de la Troika, la légitimité de l'ANC est devenue semblable à celle de Ben Ali » a lancé Mohsen Marzouk en appelant à la dissolution de l'ANC. « Une Assemblée consacrée aux services d'un appareil partisan qui instaure pour une nouvelle dictature, une Assemblée qui a dépassé de loin ses prérogatives et sa validité ne mérite ni respect ni allégeance » a conclu Mohsen Marzouk.