Après l'accord trouvé sur la nomination de Mehdi Jomaâ à la tête du nouveau gouvernement, les réactions des différents acteurs de la scène politique tunisienne ne se sont pas fait attendre. Ennahdha : Rached GHannouchi a tenu une conférence de presse dans laquelle il a félicité le peuple tunisien, le Quartet, les candidats à la présidence du gouvernement et les partis politiques pour la réussite du dialogue national. Il a indiqué qu'en dépit des réserves émises par certains partis politiques et le retrait de certains d'entre eux, les partis politiques engagés dans le dialogue national et le Quartet ont réussi à parvenir à un consensus. Il a critiqué les déclarations de certaines personnalités politiques qui ont considéré la nomination de Mehdi Jomaâ en tant que chef du gouvernement comme un coup d'Etat. Dans ce même contexte, Rached Ghannouchi a démenti les informations selon lesquelles, Mohamed Naceur a obtenu 11 voix lors d'un premier vote. Il a ajouté également que le choix du nouveau chef du gouvernement sera un tournant dans ce pays qui est devenu un modèle à l'échelle arabe, appelant les députés de l'ANC à approuver la constitution et la loi électorale et à la formation de la nouvelle ISIE. Al Joumhouri : Le porte-parole du parti Al Jomhouri a indiqué sur les ondes de Mosaïque FM que Mehdi Jomaâ n'est pas une personnalité consensuelle d'autant plus que des partis se sont retirés de la séance du dialogue pour ne pas prendre part au vote. IL a ajouté que le parti Al Jomhouri, tout comme les composantes du front du salut refusent que le nouveau chef un gouvernement soit membre du gouvernement d'Ali Laârayedh. Il a ajouté dans ce sens que les partis formant le Front de salut vont se réunir pour étudier la situation. L'alliance démocratique : Mohamed Hamdi a affirmé que son parti a honoré les dispositions de la feuille de route ainsi les mécanismes du vote. Mohamed Hamdi a regretté également le retrait de Nidaa Tounes et les réserves émises par le Front Populaire quant à la nomination de Mehdi Jomaâ à la tête du gouvernement, en estimant qu'un consensus partiel est mieux que l'absence d'un consensus. Nidaa Tounes : Le président du bureau exécutif du parti Nidaa Tounes, Ridha Belhaj a indiqué sur les ondes de Mosaïque FM, que le travail de plusieurs semaines, a débouché sur un bilan négatif en indiquant que la nomination de Mehdi Jomaâ constitue un recyclage du gouvernement actuel. Il a également fait part de son étonnement quant à la mise à l'écart de certains candidats et l'ajout de Mehdi Jomaâ qui a été effectué, selon lui, de manière non-démocratique. Il a indiqué dans ce sens que le mouvement Ennahdha n'a pas tenu compte de la situation actuelle et n'a pas fourni les conditions nécessaires au succès pour le Mehdi Jomaâ. Front Populaire : Hamma Hammami a indiqué que la Troïka au pouvoir ne veut résoudre la crise et veut rester au pouvoir. Il a ajouté que le Front Populaire n'a pas voulu participer au vote parce que Mehdi Jomaâ appartient au gouvernement d'Ali Laârayedh alors que la candidature de Jalloul Ayed ne jouit pas de consensus.