Pour une première, on ne pourra pas dire que Samir El Ouafi l'a ratée. Le premier épisode de la nouvelle émission de Samir El Ouafi sur la chaine TV Attounissiya aura défrayé la chronique, avant même d'avoir eu accès à son contenu en entier, rien que par la « suspension » de sa diffusion, puis de sa reprise avec une qualité laissant entendre pas mal de traitements, puis de son arrêt, encore une fois... Il faut dire que les invités de Samir El Ouafi n'étaient pas n'importe qui, puisqu'il s'agissait du Général à la retraite Ahmed Chabir chef des renseignements militaires du temps de ben Ali, ainsi que de Samir Sériati fils du général Ali Sériati directeur de la garde présidentielle à la même époque, et de Fadya Hamdi, l'agent de police qui aurait donné une gifle à Mohamed Bouazizi et qui aurait de cette façon donné le coup d'envoi du printemps arabe. Par ailleurs, les débats s'annonçaient fort intéressants, puisque d'entrée en matière, on apprit que Ben Ali n'a jamais donné d'ordres pour tirer sur les manifestants, et qu'il n'a pas fui à cause de la manifestation du 14 janvier, et que les services sécuritaires nationaux étaient infiltrés par des services étrangers... Et c'est à ce moment des débats que survint la première interruption qui dura plus d'une heure. La reprise fut encore plus intéressante sur le plan contenu, puisque Samir Sériati est entré en jeu pour défendre son père des accusations de complicité dans le coup d'état du 14 janvier, faisant endosser toute la responsabilité à l'ex ministre de la défense Ridha Grira, qui ne serait, d'ailleurs, pas aussi mourant qu'on voudrait le laisser croire selon Samir Sériati. On en vint, ensuite au chapitre des snipers, et c'est justement à ce moment que la diffusion s'arrêta une seconde fois...