Le Syndicat des Magistrats Tunisiens a exprimé son étonnement, après les déclarations du ministre de la Justice démissionnaire Nadhir Ben Ammou, concernant le recrutement de 533 juges parmi les universitaires et les avocats, sans passer des concours. Le Syndicat des magistrats affirme son rejet quant aux recrutements émanant du pouvoir exécutif. De son côté, le ministère de la justice a publié un communiqué où il revient sur la question de ces recrutements de 533, ayant eu lieu la semaine dernière sans le passage par un concours national. Le ministère précise que le recrutement a été effectué dans le milieu des avocats et des universitaires en vue de combler le vide constaté au niveau des cadres de la magistrature au titre de 2014-2015. Le communiqué précise que ce recrutement s'inscrit dans le cadre d'une optique d'assainissement du corps de la magistrature en s'appuyant sur les textes de loi y afférents ainsi que les expériences similaires en la matière. Par ailleurs, le ministère souligne que le recrutement des 533 juges n'aura pas d'impact sur le lancement des concours annuels pour recruter des attachés judiciaires, des huissiers de justice, des huissiers notaires parmi les diplômés en maîtrise de droit. Le ministère appelle les concernés et intéressés par la profession (en allusion aux étudiants en colère), à ne pas se laisser aller derrière les rumeurs dont l'objectif est de semer les pour des raisons occultes.