Condamné à 7 ans de prison pour publication de caricatures sur les réseaux sociaux, l'activiste Jabeur Mejri pourrait être gracié en contrepartie d'un exil dans un pays démocratique, a annoncé, mardi, le représentant de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) à l'issue d'une visite au détenu. L'activiste a pu rencontrer, aujourd'hui, une délégation de la FIDH dans la prison de Mahdia. Investi pour l'obtention de la libération de Mejri, le président de la Haute instance des droits de l'homme et des libertés fondamentales aurait arraché cette faveur, in extremis. Alors que la Tunisie s'apprête à graver dans le marbre un projet de constitution censé consacrer les droits et les libertés ; et notamment celle d'expression, la grâce de Jabeur Mejri s'apparente à une sorte de marché conclu entre le gouvernement et la FIDH. Rappelons que le président Moncef Marzouki a laissé entendre à plusieurs reprises que la libération de l'activiste représentait un danger pour ce dernier et qu'il était plus en sécurité dans sa cellule, en prison.