Le nouveau chef du gouvernement, Mehdi Jomâa a pris part ce mardi à la séance plénière consacrée au vote de confiance. Dans son discours, le chef du gouvernement a insisté sur l'importance du consensus et fixé les priorités de son gouvernement. D'emblée Mehdi Jomâa a exprimé sa fierté de présenter son nouveau gouvernement dont l'annonce marque le dénouement d'une crise politique sans fin. Le chef du gouvernement s'est en outre félicité de la ratification de la constitution qui rétablit un climat de confiance et de sérénité. A cet égard, Mehdi Jomâa a salué le chef du gouvernement démissionnaire, Ali Lâaryedh, pour son sens des responsabilités et du compromis. Mehdi Jomâa a ensuite exposé le programme de son gouvernement dicté par les priorités du moment. Dossier brûlant et parmi les principales exigences de l'opposition, Mehdi Jomâa s'est engagé à faire la lumière sur les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Mehdi Jomâa a affirmé que le terrorisme sera traqué sans relâche précisant aussi qu'il sera intransigeant face aux semeurs de trouble. « La loi sera appliqué » a-t-il martelé. Autre défi de taille, la relance de la roue économique, Mehdi Jomâa a fait du développement régional son cheval de bataille jugeant que l'équilibre passe d'abord par l'allègement des disparités sociales. Dans ce sens, le chef du gouvernement a évoqué les programmes de développement et de création d'emploi, ainsi que l'amélioration du pouvoir d'achat et la garantie de la couverture sociale. Mehdi Jomâa en a appelé à toutes les franges de la société d'unir ses efforts pour redresser l'économie du pays. Il a mis l'accent sur l'importance de la valeur du travail, garant de la dignité de la personne mais aussi de la souveraineté de l'Etat dont la restauration de l'autorité et du prestige restent ses principales priorités. Mehdi Jomâa a ajouté que le crédit et la crédibilité de l'état se traduiront aussi par l'organisation d'élections libres et transparentes, ultime étape de la transition. Il s'est ainsi engagé à présenter tous les gages de la transparence des élections conditionnées par la stabilité du climat politique et sécuritaire et la révision des nominations partisanes.