N'en déplaise aux détracteurs de tous bords, ce qui vient de se passer à Raoued, n'en demeure pas moins, une réussite sur toute la ligne. Une réussite à mettre au crédit des forces de l'ordre. Il est vrai qu'on ne peut que déplorer toute perte de vie humaine, mais quand de la perte d'une vie dépend la survie de dizaines, de centaines, voire d'une nation, la décision en devient plus aisée. Certains ont cru entrevoir dans l'accrochage de Raoued, une énième opération de diversion de la part de quelques parties, pour notamment, détourner l'attention d'un certain procès qui devait se tenir au pôle judiciaire. A ceux-là, il suffirait de dire que ces gens qu'on est en train « d'essayer » de juger n'ont pas besoin de diversion et n'ont aucune gène à transformer une affaire de malversation financière en une démonstration de force, de la force de frappe de leur armada d'avocats rompus à leur service, et en une leçon en manipulation, en faisant croire à un procès politique, pour expliquer une basse affaire de sous. D'autres ont essayé d'expliquer ce sanglant épisode par une expédition vengeresse de la part des terroristes. Or ce qu'il faudrait savoir, c'est que l'affrontement ne s'est pas fait à l'initiative des terroristes qui étaient tapis comme des rats qu'il étaient, en attendant, peut-être, des ordres. Et ce sont nos valeureux soldats qui leur sont tombés dessus et les ont exterminés. Certaines voix se sont, par ailleurs, élevées pour « condamner » le fait d'avoir « fait taire » Gadhgadhi, avant de lui avoir soutiré des aveux en rapport avec les commanditaires des meurtres de Belaid et Brahmi. Mais, allez raisonner un illuminé qui n'envisage nullement d'être attrapé en vie, et qui fait une fixation sur le fait de mourir « en martyr » en faisant sauter avec lui le maximum de taghouts. Ce qu'il faudrait retenir, de cet épisode, c'est que la date du 4 février 2014, sera une date à retenir comme un tournant décisif dans l'histoire du pays et de sa lutte contre le fléau du terrorisme. Nos valeureux agents de l'ordre ont su démontrer que quand « on » les laisse travailler, ils sont capables de faire le boulot qu'on attend d'eux et qu'on les empêchait de faire. D'ailleurs, certains de ces hommes n'avaient-ils pas promis qu'ils étaient capables de nettoyer le pays de toute cette vermine de terroristes en 48 heures ? Çà c'était il y a deux ans, avant que cette vermine n'ait bénéficié de la logistique en hommes et en armes qu'on sait depuis. Donc, Bravo pour nos hommes et Dieu bénisse nos martyrs ! Un premier bon point pour Mehdi Jomâa, et un satisfecit pour son « monsieur sécurité » Ridha Sfar, en leur espérant plus de succès et d'exploits.