Une poignée de personnes représentant quelques associations inconnues jusqu'à il n'y a pas si longtemps, comptent prendre en otage toute une région du pays, jouant le jeu, apparemment pas sans le savoir, de quelques obscures parties qui tendent à isoler le sud tunisien de l'autorité centrale du pays nourrissant le secret dessein de préparer le terrain à l'installation d'une forme de pouvoir local « indépendant » qui cadrerait bien avec un noyeau d'Emirat islamiste. C'est ainsi que les 15 associations qui ont initié le sit-in Al Massir à Tataouine ont annoncé qu'une grève générale de deux jours sera observée dans le gouvernorat à partir de ce vendredi 11 avril 2014. Cette décision a été prise en signe de protestation contre la politique d'atermoiement menée par les différents gouvernements de la Tunisie pos-révolution qui n'ont pas mis en œuvre le projet du gaz du sud. De leur côté, L'UGTT, l'UTICA, l'UTAP ainsi qu'un nombre de partis politiques ont rendu public, jeudi, un communiqué commun dans lequel ils font savoir que la grève générale de 2 jours programmée à partir du vendredi 11 avril à Tataouine qui a été décidée par des participants au sit-in Al Massir ne les concerne pas et qu'ils n'y participeront pas. Ces organisations ont souligné que la question du développement dans la région de Tataouine avait été déjà abordée avec le gouvernement précisant qu'une réunion de négociation au sujet du projet du gaz du sud sera tenue prochainement.