Elle semble y vouer un culte sans bornes, s'affiche ostensiblement à chacun de ses déplacements ou entrevues. Telle une star du show business, la ministre du tourisme Amel Karboul semble se prêter avec aisance au phénomène du selfie, ces auto-portrais pris à bout de bras ou ses « ego portraits ». La mode du selfie a pris une telle ampleur que tous s'y plient dans l'espoir d'entrainer une certaine adhésion ou de conforter une position. Dans le cas de la ministre du tourisme qui, dès sa prise de fonctions, a été jeté dans l'arène suscitant raillerie ou admiration, le jeu du selfie prend toute une autre dimension. Certains s'accordent à dire que la ministre a indéniablement ou inexorablement contribué à décomplexer la fonction ministérielle. En se mettant dans la peau de madame tout le monde, participant tantôt à une campagne de propreté dans sa ville natale « Djerba » ou mimant le langage des jeunes lors du festival des dunes électroniques, la ministre a conféré une mesure moins austère à la fonction de ministre ou à leurs personnalités paraissant souvent inaccessibles. Mais sa mégalomanie pour le selfie laisse poindre quelques interrogations. Jusqu'ou ira Amel Karboul avec ses selfies! Beaucoup y sont passés, Michel Boujenah, Laurent Fabius, Serge Moati et même certains membres du gouvernement. Demain ça sera peut être Abou Iyadh ou qui sait d'autre. La selfie mania d'Amel Karboul a donné du grain à moudre à ses détracteurs qui l'ont imaginé avec bon nombre de personnalités. A raison ou à tort, effet productif ou contre-productif, la ministre n'aura pas cessé de faire parler d'elle.