Un kamikaze s'est fait exploser mercredi en fin d'après-midi dans un hôtel de Raouché, dans l'ouest de Beyrouth, alors que des agents de la Sûreté générale entraient pour une perquisition dans la chambre où il se trouvait, selon une source de sécurité. Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) un incendie s'est déclaré à l'intérieur de l'hôtel Duroy après l'explosion. L'attentat aurait fait plus de dix blessés, dont deux sont dans un état grave, selon le dernier bilan de la Croix-Rouge. Selon plusieurs sources, le kamikaze serait de nationalité saoudienne. Les forces de sécurité ont arrêté un deuxième suspect présumé à l'intérieur de l'hôtel Duroy, selon l'Ani. En soirée, la Brigade des sunnites libres a revendiqué l'explosion à l'intérieur de l'hôtel. Pour sa part, le ministre libanais de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a affirmé que les forces de l'ordre ont exécuté « une opération préventive » mercredi, indiquant que le kamikaze prévoyait de se faire exploser dans une autre région de la capitale, sans plus de précisions. Cet attentat intervient deux jours après l'attentat suicide qui avait visé dans la nuit de lundi à mardi les abords de la banlieue-sud de Beyrouth, faisant un mort et une quinzaine de blessés. Vendredi dernier, un autre attentat suicide avait été perpétré à Dahr el-Baïdar, contre un barrage des Forces de sécurité intérieure (FSI), faisant un mort et une trentaine de blessés. Le kamikaze avait raté de peu sa cible présumée, le directeur général de la Sûreté générale Abbas Ibrahim. Vendredi soir, la Brigade des sunnites libres avait, là aussi, revendiqué l'attentat, via son compte Twitter. « La brigade revendique l'explosion de Dahr el-Baïdar et considère que la cible que nous n'avons pu atteindre aujourd'hui sera atteinte plus tard. » Plus tôt dans la journée de mercredi, l'armée avait indiqué, dans un communiqué, avoir démantelé une cellule terroriste qui projetait d'assassiner un officier supérieur d'un service de sécurité au Liban-Nord. L'identité de l'officier n'a pas été précisée. Cinq personnes, dont trois membres de la famille al-Kass, ainsi que Amjad al-Khatib et Nabil Bayda, ont été arrêtées dans le Qalamoun, une localité proche de la ville portuaire de Tripoli, et l'armée recherche toujours plusieurs de leurs complices. Les cinq suspects ont été transférés aux autorités judiciaires compétentes, a ajouté l'armée dans son communiqué.