Les dernières attaques des terroristes qui se sont déroulées hier samedi 26 juillet, ne ressemblent pas, à plus d'un titre, aux précédentes. D'abord une attaque qui aurait été conduite par pas moins de 40 individus contre deux véhicules de l'armée. L'attaque se déroule en début d'après midi, et dans une zone qui est, apparemment fréquentée par des civils. En plus, les terroristes tuent deux de nos soldats, brûlent leurs véhicules et, paradoxalement et contrairement à leur funeste habitude, épargnent les blessés et laissent même fuir trois soldats. D'où venaient les terroristes, et où se sont-ils repliés ? Sachant que 40 barbus dans une zone pareille ne risquent pas de passer inaperçus. Surtout quand on sait qu'ils n'ont aucune chance de se retirer au-delà des frontières où les attendent des dizaines de milliers de soldats algériens. Beaucoup trop de questions ! Ensuite, et quelques heures après la première attaque, un groupe armé se serait attaqué à une ferme militaire du côté de Kasserine. Là aussi les terroristes se seraient « contentés » de tirer quelques coups de feu, comme çà, pour rien, et ont pris la fuite. C'était donc, deux attaques, pour le moins qu'on puisse dire, bizarres ! D'autant plus que si l'on opère quelques recoupements avec ce qui se passe ailleurs, on serait tenté de parler, plutôt, de manœuvres, que d'attaques. Il pourrait, en effet, s'agir probablement, de manœuvres de diversion. Car connaissant la situation qui prévaut le long de nos frontières sud-est, du côté de la Libye, situation aggravée par le chaos total qui règne chez nos voisins, et par l'incessant manège des contrebandiers qui continuent à sévir sans être aucunement inquiétés, et sachant les derniers renseignements qui font état de l'imminence de forfaits de grande envergure qui sont programmés par les terroristes en zone urbaine, et du côté de la capitale, plus précisément, de même que le projet d'Ansar Achariâa de s'emparer d'une ville du Sud tunisien pour y proclamer un Emirat islamiste, on pourrait légitimement penser que ces dernières attaques qui attirent de façon trop flagrante, l'attention sur les hauteurs des frontières ouest du pays, servent plutôt à créer une diversion, en faisant focaliser les attentions des troupes sur ce côté du territoire, de façon à pouvoir bénéficier de plus d'amplitude dans les mouvements des cellules terroristes ailleurs, et pour pouvoir bouger certains arsenaux d'armes et les faire parvenir dans certains lieux, surtout que les dernières descentes des forces de l'ordre ont du, en quelque sorte, contrarier les plans des cellules dormantes ou éveillées et compromettre l'utilisation de certaines caches d'armes. Le bon sens exigerait, dans ce cas, un maximum de vigilance, là d'où les terroristes s'escriment à détourner l'attention des troupes, et surtout du côté de la capitale et ses centres vitaux, et pourquoi pas la prison centrale de Mornaguia si chère à nos terroristes, mais aussi, un excès d'efforts pour contrôler tout ce qui bouge du côté des frontières sud-est (et pourquoi pas les accès maritimes), notamment, les nombreuses ambulances qui rentrent par dizaines chaque jour en Tunisie, pour ramener des supposées victimes des combats en Libye, et qui, très bizarrement, font toujours un long détour en préférant passer par le poste de Dhéhiba, au lieu de prendre celui de Ras Jedir, qui est plus adapté et plus rapide pour évacuer des blessés aux combats qui se déroulent à Tripoli. A croire qu'ils n'ont pas envie de se présenter devant les agents qui tiennent le passage de Ras Jedir.