Assurances AMI annonce un chiffre d'affaires de 45 MD au premier trimestre    Tunisie : 5 universités classées parmi les meilleures au monde    Mondher Zenaidi : Kaïs Saïed doit quitter le pouvoir !    Falsification de diplômes dans la fonction publique : Kais Saied passe à l'action    Le Chœur de l'Opéra de Tunis présente le spectacle "Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie"    La French Tech Tunis organise la 2e édition de CONNEX : Employer l'IA pour un avenir durable    Guterres réitère son appel pour un "cessez-le-feu immédiat" à G-a-z-a    5474 infractions douanières en 4 mois    Bassem Ennaifer : le déficit budgétaire diminuera très légèrement en 2024    Tout ce qu'il faut savoir sur la tempête solaire    L'Inde atteindra une croissance remarquable malgré les défis structurels    Assurances CARTE: Une AGO se tiendra le 11 juin 2024    Grève générale des avocats en Tunisie après l'arrestation de Sonia Dahmani    Le président de la RDC reçoit les lettres de créance du nouvel ambassadeur tunisien    Tournoi KIA Tunis Open du 13 au 18 mai 2024 : Le sponsor officiel UBCI vous fait gagner des places!    Tunisie : Prolongation de la garde à vue de 48 heures pour Bourhene Bsaies et Mourad Zghidi    Présidence du gouvernement : «La réduction du temps de travail n'est pas à l'ordre du jour»    Météo en Tunisie : Ciel nuageux, pluies éparses    Daily brief régional du 13 mai 2024: Djerba : L'alcool frelaté fait 11 victimes, 4 sont décédées...    6 décès et 390 blessés seulement en 24 heures    Au-delà des politiques gouvernementales et stratégiques : Les énergies renouvelables, un grand potentiel insuffisamment exploité    Urgent : Prolongation de la garde à vue de Borhen Bsaies et Mourad Zghidi    Scandale du drapeau - Najla Lahyani pointe du doigt la lenteur du ministère des Sports    Démantèlement d'un réseau de trafic de drogue opérant entre Pantelleria et Bekalta    Faouzi Benzarti de retour sur le banc du CA    Cérémonie d'ouverture de la 77e édition du Festival de Cannes, demain à L'Agora : Une soirée prestigieuse en perspective    «La Mémoire, un continent» au Musée Safia-Farhat : Réminiscences artistiques...    Avant-première de «Le Petit Prince», pièce de Taher Issa Ben Larbi : Un beau spectacle pour tous les âges    ARP : les élus s'offrent une nouvelle prime de trois mille dinars    De la ligne de but à la ligne de conduite : Entraîneur de gardiens, un poste à part entière    Expatriés : L'Europe validée pour Skhiri    22 000 tentatives d'entrée illégale détectées aux frontières tunisiennes en 2024    Ligue 1 – Play-off – 7e journée – EST-ESS (3-2) : L'Espérance renverse la table    Décès du premier patient ayant subi une greffe de rein de porc    Kairouan – Cité Médicale : Lancement d'un appel à manifestation pour l'élaboration de l'étude de faisabilité    DECES : Ghazi MABROUK    Nabeul: Caravane de santé multidisciplinaire à Beni Khalled [Photos]    Espagne – Elections en Catalogne : Perte majeure pour les séparatistes, avancée des socialistes    Pourquoi Poutine a choisi un économiste à la tête du ministère de la Défense russe ?    300 000 réfugiés palestiniens forcés à quitter Rafah : l'UNRWA lance l'alerte    Incident du drapeau : arrestation du président de la Fédération de natation et d'un autre responsable    Exportation de pastèques : Où se place la Tunisie dans le classement arabe et mondial ?    On a la date des JCC, pilotées par Farid Boughdir et Lamia Guiga    Ahlem Boussandel Jammali: Penser le musée...    Alerte mondiale : La Terre secouée par une tempête géomagnétique de niveau 5    Le ministère des Affaires culturelles révèle la date da la prochaine édition des JCC    Nouvelle secousse sismique à l'ouest d'Alger    Bob Marley : 43e anniversaire de la disparition de l'icône du reggae    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie – Pathologiques, ces hommes d'affaires qui se lancent en politique
Publié dans Tunisie Numérique le 16 - 08 - 2014

La Tunisie est, vraiment, devenue un ramassis de non-sens, à tous les niveaux. Elle est devenue le pays où tout le monde fait n'importe quoi, et où personne ne fait réellement son boulot.
C'est peut-être, dirions-nous, ce qu'ont compris quelques esprits du sens du mot de la soi-disant révolution, dans la mesure où ce mot signifie pour certains, un chambardement total des valeurs et des règles.
Ainsi, depuis un certain hiver 2011, plus personne ne comprend plus rien à rien. Dans la rue, ce sont les gosses de quartiers qui font la loi. Dans les postes de police, ce sont les hommes en tenue qui se font tabasser, ou même abattre par des hors-la-loi. Dans les administrations, ce sont les ouvriers qui nomment et qui limogent les responsables. Dans les villes, ce sont les repris de justice récemment libérés qui jouent aux gendarmes. Dans les montagnes, ce sont les assassins qui traquent les soldats et s'amusent à les canarder. Dans les hôpitaux, ce sont les politiciens qui accourent au chevet des malades, tandis que nos éminents toubibs, eux, ont mieux à faire, puisqu'ils se sont mis dans la tête de gouverner le pays. D'ailleurs, ils le font si mal, qu'on est en droit de se demander par quel miracle ils ne nous avaient pas tous exterminés du temps qu'ils exerçaient en blouse blanche.
Et plus çà va, plus le temps passe, plus çà empire. Au lieu de voir, progressivement, les choses revenir à la normale, c'est plutôt à une surenchère de bêtises et d'aberrations qu'on assiste.
Et la dernière mode, en date, c'est bien celle des hommes d'affaires qui se jettent corps et âme dans la politique. Ce qui représente une aberration à plusieurs sens.
D'abord, ces hommes d'affaires, naïfs qu'ils sont dans le domaine de la politique, n'ont pas compris que s'ils étaient à ce point courtisés par certains politiciens véreux, ce n'est point pour leurs compétences ni pour leur savoir faire, mais plutôt, pour leur fric. Car la nouvelle classe politique en Tunisie ne jure que par un seul Dieu, celui de la monnaie sonnante et trébuchante.
Ensuite, ces hommes d'affaires bien nantis, ne se rendent pas compte qu'ils peuvent se payer ce qu'ils veulent avec leurs richesses, mais pas des sièges de pouvoir, qui font déjà l'objet de guerres impitoyables entre les multiples prétendants. Ces hommes d'affaires ne veulent pas comprendre qu'ils seront bel et bien jetés à bras le corps une fois vidés de leur « essence ».
Mais aussi, et surtout, et quelles que soient les motivations des uns et les aspirations des autres, est ce que le pays a réellement besoin de ses hommes d'affaires aux postes de commandement politique ?
Un homme d'affaires pense d'abord, et souvent exclusivement, à son propre intérêt, ou alors, s'il n'est pas du tout egocentrique, à celui de sa famille. Un homme d'affaires n'est certainement pas doué de la souplesse et de la flexibilité dont doivent impérativement jouir les hommes politiques dans la gestion des affaires de l'Etat, et notamment, en matière de conflits sociaux. Un homme d'affaires cherche par tous les moyens à faire réussir son entreprise même au prix de ruiner et de couler tous les autres concurrents, comment pourrait-il, alors gérer un Etat dans sa complexité ?
Par ailleurs, un homme d'affaires au gouvernail, ne risquerait-il pas de ruiner les relations diplomatiques du pays, déjà mises à rude épreuve, uniquement dans une optique de préserver les intérêts de ses entreprises ou d'en acquérir de nouveaux ?
Décidément, c'est une drôle de manie, récemment installée, que celle de vouloir gérer le pays à la manière d'une entreprise ! On n'en finit pas d'entendre parler de technocrates et de gens aux CV éblouissants en matière d'économie et de gestion, voire en coaching, négligeant totalement les côtés diplomatiques, humains et sociaux de la politique, la vraie, celle qui se respecte.
Il faut dire que l'exemple en la matière vient bel et bien de notre classe politique actuelle qui prend le pays et sa population pour une vache à lait, et qui ne se doute même pas que cette vache, il faudrait, quand même, et de temps en temps... la nourrir.
L'exemple vient aussi, des mentors de notre classe politique, ces sombres cheikhs du golfe qui jouent à la Monopoly, avec une grande partie du monde, uniquement pour préserver leurs intérêts sur le marché international du gaz.
Alors, soit ! Laissons faire ces honorables hommes d'affaires. Laissons-les gouverner le pays, tout en espérant ne pas faire partie, très bientôt, d'un plan social assez costaud, avec ses licenciements et ses mises à la porte, pour assurer la survie de la boite. Euh... du pays.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.