Les tensions sont remontées d'un cran cet après midi à Kasserine après la mort de deux jeunes femmes suite aux tirs d'une patrouille de police. Pneus brûlées, saccages, et blocage des routes, la colère se fait palpable à Kasserine alors que l'incrédulité règne sur ce nouveau drame qui secoue un gouvernorat sous haute tension sur fond de recrudescence d'actes terroristes. Si la police affirme que la voiture conduite à vive allure par une de ces jeunes femmes a refusé d'obtempérer aux jonctions, des témoins oculaires, eux, démentent cette version des faits. Afin de lever les zones d'ombres entourant cette affaire, une enquête a été ouverte par le juge d'instruction du tribunal de première instance de Kasserine. Y' a-t-il eu une bavure sécuritaire? C'est sur cette question que la lumière sera faite tandis que la grogne des familles des victimes s'élève. Plus tôt dans la journée de samedi, les familles se sont rassemblées devant l'hôpital régional de la ville et mis le feu aux environs. Dans un communiqué diffusé ce samedi, le ministère de l'Intérieur s'est défendu de toutes ces accusations affirmant que la patrouille était en état d'alerte après avoir reçu des informations sur une livraison d'armes imminente dans la région. Le ministère dit que ces unités ont procédé à des tirs de sommation face au refus des jeunes femmes de s'arrêter. Ce n'est que suite à ce refus et cette première mise en garde que les agents ont ouvert le feu en direction de la voiture, ajoute le ministère.