Belgacem Ayari, secrétaire général adjoint de la Centrale Syndicale (UGTT) est revenu, sur Mosaïque FM, ce mardi 26 août 2014, sur la décision prise par l'UGTT de ne pas entamer les élections législatives avec des listes syndicales. Belgacem Ayari a déclaré qu'à l'issue de la réunion de la commission administrative élargie, plusieurs syndicalistes ont refusé de participer aux législatives et qu'il a été décidé que l'UGTT souhaite avoir un rôle régulateur sur la scène politique dans le but de réussir les prochaines élections. « L'UGTT a joué un grand rôle lors du dialogue national en raison de la crise par laquelle est passée le pays, nous avons œuvré pour le rapprochement des points de vues politiques« , a-t-il ajouté. Il a également indiqué que l'UGTT soutiendra les syndicalistes qui se présenteront dans des listes indépendantes pour les législatives. D'autre part, Belgacem Ayari a déclaré qu'aucun dirigeant de la centrale syndicale ne se portera candidat pour les prochaines élections et que l'UGTT est une sorte de mosaïque qui englobe des personnes avec leurs différentes orientations et idéologies politiques. « Toute candidature pour les élections pourrait perturber l'UGTT« . Selon Belgacem Ayari, il est inadmissible que n'importe quelle personne n'ayant pas d'expérience et incapable de diriger les affaires du pays se présente aux élections. « On observe récemment un phénomène « bizarre » où on voit des hommes d'affaires à la tête de plusieurs listes électorales des partis politiques (…) ces personnes là ne pourront jamais avoir une visibilité quant à la situation déplorable dans les zones rurales« . Il a expliqué que les candidatures des hommes d'affaires aux législatives, accentuera la marginalisation des zones intérieures. Par ailleurs, Belgacem Ayari a évoqué les différentes candidatures pour la présidentielle, indiquant qu'il existe des noms « non-sérieux » et que se porter candidat pour les élections présidentielles n'est pas un jeu car il s'agit de préserver le prestige de l'Etat et de le diriger pour sortir de la crise. « Pour l'UGTT il est nécessaire de maintenir le prestige de l'Etat, être responsable des relations extérieures et de faire avancer la situation socio-économique notamment le chômage (…) le président de la république doit défendre un pays civil qui œuvre pour la justice sociale« , a-t-il souligné.