L'Organisation Human Rights Watch (HRW) a appelé, dans un communiqué rendu public jeudi, 4 septembre 2014, les autorités tunisiennes à ouvrir une enquête approfondie et indépendante sur la mort, le 23 août dernier, à Kasserine, de deux filles par les balles de la police. Dans un communiqué diffusé le 04 septembre, l'organisation a appelé, également, à poursuivre en justice tout policier coupable d'avoir abattu quelqu'un, en faisant usage illégalement de son arme à feu. « Les derniers décès invoquent l'urgence d'ouvrir une enquête publique et indépendante pour que les responsables de cet incident (les policiers) soient jugés », a indiqué le directeur adjoint du bureau du HRW pour la région MENA, Eric Goldstein. L'organisation a mis en lumière les contradictions des versions avancées par le ministère de l'Intérieur et celle des familles des victimes, les familles jugeant que cet incident est lié à une bavure policière tandis que le ministère de l'Intérieur s'en défend. L'organisation indique qu'un de ses membres s'est rendu sur les lieux de l'accident et a constaté qu'il est impraticable à une conduite à grande vitesse contrairement au récit du MI. Human Rights Wtach fait, par ailleurs, remarquer que les agents impliqués dans cet accident n'ont pas été placés en garde à vue, information confirmée par le porte-parole du MI, Mohamed Ali Aroui selon la même source. Rappelons que le juge du tribunal de première instance de Kasserine avait ordonné l'ouverture d'une enquête sur cette affaire afin de faire la lumière sur toutes les zones d'ombre qui y subsistaient.