« On peut parfois s'en défaire mais jamais s'en guérir ». De cette drogue dure qu'est la politique, le président de Nidaa Tounès, Béji Caied Essebsi n'a pas pu se distancer. A toutes les pressions qui s'exercent sur lui en faveur d'un désistement, le président de Nidaa Tounès répond que ni l'âge ni les suspicions sur son état de santé ne le dissuaderont de sa quête du palais de Carthage. Dans une interview à « Al Arabya », le président de Nidaa Tounès persiste et signe sur les menaces de mort à son encontre. La présidence a nié mais si El Beji campe sur ses positions. « Je suis visé politiquement et physiquement par plusieurs parties » martèle-t-il et il riposte à Omar Shabou qui a remis en cause son aptitude à briguer la présidence et à diriger le pays pour une durée de 5 ans en cas de victoire. Chiche, dit Béji Caied Essesbs, « Je suis en bonne santé, en meilleure santé que ceux qui prétendent le contraire » ironise-t-il fidèle à son humour. Et comme pour se justifier, le président de Nidaa Tounès réplique qu'il n'aura pas pu restaurer l'équilibre du paysage politique tunisien et juguler la dominance voire même la main mise d'Ennahdha sur le pouvoir en un temps record, s'il souffrait d'un handicap. « Je connais mieux que qui conque les errances d'une gouvernance boiteuse pour l'avoir expérimenté » ajoute Essebsi en allusion à la fin de la présidence de Bourguiba. Il qualifie cette expérience d »amère ». « Le jour où je me sentirai impuissant, je me retrancherai » poursuit-t-il en galvanisant ses troupes: « malgré les campagnes de dénigrement, nous gagnerons et nous pèserons fortement dans la prochaine étape » affirme-t-il. Les derniers sondages effectués avant la campagne électorale donnent Nidaa Tounès et Ennahdha au coude à coude.