« Un seul être vous manque et tout est... repeuplé ». La Tunisie a chassé Ben Ali mais ceux ayant dirigé sous sa poigne font leur grand retour. Ils plongent à nouveau dans l'arène à la faveur du rejet de la loi de l'exclusion. Car s'ils reconnaissent les errances de l'ancien régime, les caciques plaident pour une grande réconciliation nationale. La Tunisie a besoin de tous ses enfants qui plus est dans la phase qu'elle traverse aujourd'hui. Si elle s'apprête à poser les bases d'une démocratie pérenne, la Tunisie n'en a pas fini avec tous les écueils et soubresauts qui mettent en péril sa stabilité. Menace terroriste, économie sclérosée... Les défis ne manquent pas pour cette révolution inachevée qui a besoin de toutes les forces pour mener à bien sa transition. C'est ce message qu'a fait passer en filigrane le candidat du Mouvement destourien à l'élection présidentielle, Abderahim Zouari. De la réconciliation nationale, il fait le fil rouge de sa vision pour la Tunisie de demain. Car le passé aussi sombre soit-il est inhérent au présent. On le perçoit à travers le retour triomphal des uns et la prolifération des candidatures se réclamant du destour de l'autre. Officiellement, Abderahim Zouari est entré dans la course au palais de Carthage ce vendredi. Au cours d'une conférence de presse, il a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle entouré de ses partisans. L'ancien maire de Tunis a d'abord planté le décor et situer le cadre. Une candidature pour l'intérêt général qui intervient à l'aune de vent de pluralisme nouveau qui souffle sur le pays et qui permet à tout à chacun éligible de présenter sa candidature à l'élection présidentielle. Zouari a précisé avoir réuni 26.000 parrainages. Ceci étant dit, le candidat du mouvement destourien a consacré la deuxième séquence de sa conférence à sa vision globale s'il venait à être élu. Abderahim Zouari a affirmé que tous les efforts doivent se conjuguer pour le redressement de l'économie tunisienne qui a perdu de larges pans depuis le déclenchement de la première étincelle de la révolution en décembre 2010. En se penchant sur la succession des gouvernements de la Troïka, Abderahim Zouari a jeté un pavé dans la mare. 6, 5 millions de dinars évaporés et autant de projets attendant un feu vert pour leur mise en place. C'est d'ailleurs sur cette note d'espoir que le candidat du mouvement destourien a voulu conclure. La Tunisie compte une ressource intarissable pour se redresser. Sa démographie, a-t-il souligné citant Bourguiba. Un héritage beaucoup moins encombrant qu'un autre. A méditer.