Le journal « Akher Khabar » a fait aujourd'hui une révélation qui a fait l'effet d'une bombe. Connu pour ses accointances voire même pour son alignement au Qatar, le président Moncef Marzouki se serait même fait l'avocat du diable pour faire échouer l'initiative de l'Egypte d'un accord de paix en Palestine à Gaza où plus de 1000 civils ont trouvé la mort cet été. Pour des raisons purement électoralistes, le président sortant, Moncef Marzouki, s'est mis à la remorque du Qatar en essayant de se dresser contre l'initiative égyptienne de sortie de crise à Gaza, a accusé le journal « Akher Khabar ». Cité dans cette information, l'Ambassadeur palestinien à Tunis, Salmane Al Harfi a rejeté en bloc et en détail les allégations du journal en question soulignant qu'elles ont été montées de toutes pièces et qu'il n'a jamais accordé d'interview à « Akher Khabar ». Patatras, le journal en question s'appuyait non pas sur des déclarations de l'Ambassadeur- déclarations qu'un dirigeant politique, mis dans l'embarras, aurait vite infirmé en invoquant une sortie de contexte- mais sur une correspondance qu'il a adressé au président palestinien, Mahmoud Abbas. Remis en cause, le journal « Akher Khabar » a diffusé aujourd'hui la correspondance qui confirme que le président sortant et candidat à sa propre succession, Moncef Marzouki, a bel et bien essayé de torpiller le processus égyptien de sortie de crise à Gaza. Afin de gagner la sympathie des qataris et pour que ces derniers plaident pour sa réélection auprès d'Ennahdha, le président provisoire a, à dessein, soumis la proposition d'un sommet arabe le 14 septembre sur la crise palestinienne. Réduite à peau de chagrin faute de soutien, la proposition de Marzouki a par la suite pris forme d'un sommet « islamique » qui a fait pschitt. Aussitôt l'idée d'un sommet Afrique- Amérique latine ralliant la position de Marzouki a germé. A la fin du rapport, l'Ambassadeur palestinien tire à boulets rouges sur Moncef Marzouki soutenant que son initiative visait à réduire l'influence égyptienne et à servir sa propre cause et non celle des palestiniens. Cette correspondance a été diffusée mardi par « Akher Khabar » qui note, à titre de précision, qu'il ne s'agit que d'une première salve.