A cinq jours du scrutin législatif, l'hebdomadaire « Akher Khabar » publie un rapport qui risque de faire tache d'huile et de remettre en cause la crédibilité du processus électoral. Dans son rapport l'hebdomadaire dévoile ce qu'il a qualifié « d'une série d'infractions opérées dans la manière de choisir ceux qui seront chargés de suivre l'opération électorale à l'intérieur et à l'extérieur du pays ». Et d'enfoncer le clou en soutenant que le président de l'Instance Régionale Indépendante pour les Elections est un proche du mouvement Ennahdha. Aussi, le journal pointe-t-il des accointances entre les présidents des IRIE du Maroc et de la circonscription France et le mouvement Ennahdha où le bruit court sur la main mise du mouvement islamiste sur ses deux bureaux. L'hebdomadaire met encore en relief ses accusations en mettant en avant l'infiltration de plusieurs IRIE dans les circonscriptions nationales. A Sousse, présentée comme l'un des bastions du mouvement islamiste, pas moins de 400 recours ont été présentés contre des membres de l'IRIE. De même à Gafsa, Monastir, et Gabès, ville natale du chef de file d'Ennahdha, Rached Ghannouchi. Des membres des milices de la Ligue de la Protection de la Révolution compteraient même parmi les membres de l'IRIE, indique Akher Khabar. Outrancier, jugeront certains, excès de zèle, penseront d'autres. Néanmoins, ces informations apparaissent tout à fait plausibles sachant que l'ISIE a recruté 56.000 personnes aux différentes IRIE(s) sans pour autant définir les critères selon les quelles les candidatures sont avalisées. Notons que plusieurs partis ont déjà remis en cause la totale transparence du scrutin législatif du 26 octobre.