Le parti Nidaa Tounès, grand vainqueur des élections législatives du 26 octobre, a exclu toute alliance avant l'élection présidentielle. Néanmoins, les spéculations vont bon train sur les noms des personnalités susceptibles de s'emparer du parlement, clé de voûte du pouvoir en place, du premier ministère et de grands portefeuilles ministériels. Citant des sources sûres, le journal « Al Qods Al Arabi » affirme dans son édition de ce 10 novembre que le président de Nidaa Tounès et candidat à l'élection présidentielle, Béji Caied Essebsi, a chargé une équipe de préparer une liste des personnalités à même de porter ces responsabilités en attendant les résultats du premier tour de l'élection présidentielle. Lesquels définiront la sensibilité du prochain gouvernement. Parmi les noms pressentis au premier ministère, on trouve en premier ligne Taeib Baccouche, secrétaire général de Nidaa Tounès, Mohsen Marzouk, directeur de la campagne électorale de Béji Caied Essebsi, Mohamed Ennaceur, vice-président de Nidaa Tounès ou encore Rafae Achour, membre du bureau exécutif de Nidaa Tounès. D'autres noms de personnalités indépendantes ont été suggérés à l'instar de Mustapha Kamel Nabli, Mondher Zenaidi, Abdelkarim Zbidi et Nouri Jouini. Quant au prochain parlement, il semblerait que la présidence irait à Ennahdha, deuxième force politique avec 69 sièges. Le nom d'Abdelfattah Mourrou, vice-président du mouvement a été avancé à ce titre à condition, indique Al Qods Al Arabi, d'une participation d'Ennahdha au prochain gouvernement. Une première liste de ministrables a également filtré où on y figure, pêle-mêle les noms d'Ahmed Essid, ancien ministre de l'Intérieur, de l'actuel ministre de la Défense, Ghazi Jeribi et d'autres ministre du gouvernement Jomâa pour qui on évoque une continuité.