A l'occasion de sa visite officielle en Tunisie, le ministre de l'Intérieur français, Bernard Cazeneuve, s'est entretenu, lundi, avec le chef du gouvernement, Mehdi Jomâa et son homologue tunisien, Lotfi Ben Jeddou. La rencontre a été l'occasion d'aborder le processus de transition démocratique et son évolution ainsi que la question de la coopération bilatérale en matière de sécurité qui a constitué le thème principal de cette entrevue. Le chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, a d'abord exposé les étapes de l'évolution du processus démocratique en Tunisie et les mesures prises par le gouvernement afin de faire réussir l'ultime étape de ce processus à savoir une organisation exemplaire d'élections législatives et présidentielles. Le ministre de l'Intérieur français, Bernard Cazeneuve, a, pour sa part, exprimé la volonté de raffermir la coopération sécuritaire et judiciaire entre nos deux pays notamment dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, l'immigration clandestine, la prévention contre le départ pour le djihad ainsi que l'approfondissement des échanges en matière de renseignements. 1000 ressortissants français ont été recensés dans des filiales djihadistes et 3000 tunisiens ont rejoint les rangs de ces groupes en Irak et en Syrie. Bernard Caezeneuve s'est en outre réjoui de la comptabilité des visions entre la Tunisie et la France dans ces domaines. Il a, par ailleurs, salué le processus électoral et le rôle joué par l'ISIE estimant que les élections ont été transparentes et démocratiques. « Le processus démocratique en Tunisie s'est distingué par une transition fluide et équilibrée », a jugé Cazeneuve soulignant, en substance, la maturité de la classe politique et de la société civile. A cet effet, le chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, a fait part de son souhait de voir la France s'associer, à travers son appui, au développement du nouveau système de sécurité tunisien se voulant en concordance avec les conventions des droits de l'homme et les exigences de la transition démocratique.