L'ancien conseiller politique du président sortant, Moncef Marzouki, a appelé, dans une longue tribune, à « voter massivement » pour Béji Caïd Essebsi. Disséquant longuement la trame qui a mené aux présentes échéances électorales, l'ancien conseiller de Moncef Marzouki a rappelé les enjeux du second tour de l'élection présidentielle qui s'apparente à un vote décisif pour le pays et non à un vote de conviction ou d'adhésion pour une personnalité. Adressant un message en filigrane à ceux qui pensent avoir tiré leur épingle du jeu en refusant de trancher, Aziz Krichèn affirme qu'en politique, on tranche « en fonction de ce qui existe et non pas selon ce que l'on aurait souhaité voir exister ». Il estime qu'entre Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi, « le second représente objectivement aujourd'hui la possibilité d'un progrès dans la stabilité et la réconciliation nationale alors que le premier s'est inscrit de manière irréversible dans une trajectoire d'outrances populistes et de division. On ne peut pas, on ne doit pas hésiter ». Il poursuit en demandant à « voter massivement pour le second » espérant un écart important dans les résultats entre les deux candidats. « L'écart qui les séparera risque, en effet, d'avoir une incidence immédiate sur l'éventualité de la participation de Nahdha au futur gouvernement. Une participation que j'appelle de mes vœux. Parce qu'elle va dans le sens de l'intérêt général. Et parce que je milite toujours contre la bipolarisation », conclut-t-il.