Le secrétaire général de Nidaa Tounès et candidat malheureux à la primature, Taeib Baccouche, serait aux avant-postes au prochain gouvernement avec un probable portefeuille de vice-chef du gouvernement. Avec la nomination de Habib Essid, commis de l'Etat et homme de sécurité par excellence, on a consacré l'essentiel à la restauration de l'autorité de l'Etat et de la sécurité, thèmes principaux de la campagne de Nidaa Tounès et de Béji Caïd Essebsi. La désignation d'un homme de gauche à la vice-présidence, qui plus est a été adoubé par une large frange de Nidaa Tounès lors de la course à la primature, vise à faire d'une pierre deux coups: rassurer les élus de Nidaa et donner le ton au reste des priorités dont les réformes sociales, administratives sans oublier la justice. La tâche de Habib Essid consiste à chercher le bon compromis entre les deux grandes forces politiques, Ennahdha et Nidaa Tounès, outre la satisfaction des ambitions foisonnantes des uns et des autres. Les 35 portefeuilles ministériels qui seront accordés auront de quoi assouvir les appétits et la nomination d'un technocrate dont le cabinet sera essentiellement formé de compétences politiques versent dans ce sens. Ainsi, Abderrazek Hammami, secrétaire général du parti du Travail national démocratique confirme, dans un entretien avec le journal londonien « Al Arab » cette orientation et le nombre des portefeuilles ministériels. Il affirme également que les ministres du gouvernement Jomâa se trouvent sur la sellette. Un accord semble avoir été trouvé pour les écarter. Quant à la demande d'Ennahdha de neutraliser les ministères régaliens, Abderrazk Hammami souligne que cette revendication n'a pas lieu d'être à l'aune de la phase que nous entamons, celle de la stabilité et de la permanence.