Le gouvernement jordanien a affirmé, mercredi 28 janvier, qu'il était prêt à libérer une djihadiste irakienne emprisonnée dans ses prisons, en échange de la libération de son pilote retenu en otage par l'Etat islamique (EI). La télévision d'Etat cite le porte-parole du gouvernement, Mohammad Al-Momeni, qui affirme que « la Jordanie est tout à fait prête à libérer la prisonnière Sajida Al-Richaoui si le pilote jordanien est libéré sain et sauf ». Mardi, l'EI avait menacé d'exécuter le pilote jordanien ainsi qu'un otage japonais si l'Irakienne n'était pas libérée dans les vingt-quatre heures. Agée d'une quarantaine d'années, Sajida Al-Richaoui, est détenue depuis sa condamnation à mort en septembre 2006, pour des faits de terrorisme remontant au 9 novembre 2005. Ce jour-là, trois attentats-suicides, commis notamment par son mari, Ali Hussein Al-Chammari, avaient dévasté trois hôtels d'Amman fréquentés par des diplomates, des expatriés et des touristes, faisant une soixantaine de morts. Présente sur les lieux de l'attaque, Sajida Al-Richaoui avait dit que sa ceinture d'explosifs ne s'étant pas déclenchée, elle avait pris la fuite en se mêlant aux clients de l'hôtel. Elle fut arrêtée quelques jours plus tard. Sajida Al-Richaoui est, par ailleur, la sœur de Thamer Moubarak Atrouss, bras droit d'Abou Moussab Al-Zarkaoui, chef d'Al-Qaida en Irak jusqu'à sa mort en 2006, et présenté à l'époque comme l'« émir » de la province d'Al-Anbar.