Le secrétaire général du parti de la construction démocratique, Riadh Chiibi, a notamment jugé que ce nouveau consensus politique ne prémunira pas contre le risque d'une instabilité sociale et politique. Transfuge d'Ennahdha, Riadh Chiibi a commenté l'annonce du remaniement du premier gouvernement d'Habib Essid et l'intégration du mouvement islamiste dans le nouveau cabinet. Ainsi, il a jugé, dans un entretien au journal « Asharq Al Awssat », que le seconde mouture du gouvernement n'a pas apporté un réel changement et apparait déjà affaiblie car bâtie sur des alliances fragiles. Il a ajouté que la participation d'Ennahdha au gouvernement est la résultante d'un processus politique qui a été scellé lors de la rencontre à Paris entre Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, et Béji Caïd Essebsi, ancien président de Nidaa Tounès. Un processus qui a remis l'ancien régime en marche, a-t-il martelé. Et de poursuivre que l'intégration du mouvement islamiste intervient comme une récompense à sa volte-face et au compromis qu'il avait accepté lors de la phase transitoire. Il a, néanmoins, remis en cause ce consensus contre nature et qui suscite aujourd'hui des divisions de part et d'autre.