Le bureau exécutif du parti Nidaa Tounes s'est réuni d'urgence, lundi 9 février 2015. À l'issue de cette réunion le membre du bureau exécutif Hachmi Hadhiri a indiqué que seul le bureau exécutif est compétent pour fixer les structures temporaires en attendant la tenue du congrès fondateur du parti. Dans une extrême tension, Hachemi Hadhiri a lu le contenu du communiqué du bureau exécutif : 1. le bureau exécutif fait part de son extrême déception vis-à-vis de la façon avec laquelle ont été conduites les négociations avec le chef du gouvernement désigné Habib Essid que ce soit sur le plan de la concrétisation des échéances du parti ou de la participation des autres partis politiques au gouvernement. Le comité fondateur est tenu responsable de cet échec. 2. le bureau exécutif exige incessamment de rectifier la politique du parti et de préserver son orientation démocratique. 3. le bureau exécutif demande l'activation des structures du parti afin d'éviter toute scission et les mauvaises interventions de certains leaders. 4. le bureau exécutif réitère son appel pour la création d'un bureau politique à la hauteur des défis à venir. 5. le bureau exécutif remercie à nouveau l'ensemble des militants et sympathisants du parti et les appelle à l'attachement aux valeurs de Nidaa Tounes. Peu après, plusieurs leaders et militants du parti Nidaa Tounes ont manifesté leurs mécontentements devant le siège du parti aux Berges du Lac. Les manifestants ont demandé aux leaders de les impliquer dans la prise de décision et d'activer les différentes structures du parti y compris celles à l'étranger. À défaut certains militants ont déclaré qu'il sera impossible pour le gouvernement actuel d'aller au bout du mandat de 5 ans. Le secrétaire général du bureau de Nidaa Tounes en Belgique et au Luxembourg, Houcem Hemidi, a déclaré au micro de ShemsFM « les militants ont sué et présenté des sacrifices pour la constitution du parti, et qu'aujourd'hui ils sont tout simplement écartés. Les leaders font semblant de les écouter et prennent les décisions qui les arrangent ». Il ajoute « toutes les décisions qui sont prises nous sont étrangères, le président Béji reste avec ses acolytes et nous ignore, alors que les bureaux du parti demeurent fermés ».