La décision « surprise » prise hier, par le gouvernement, au décours d'un conseil de ministre, en rapport avec le prélèvement des salaires des journées de grèves et ce, même si la grève est légale, ne semble pas avoir eu l'effet escompté auprès des grévistes, notamment, ceux de la santé publique qui entamaient aujourd'hui leur deuxième journée de grève. Un responsable syndical au sein de la fédération de la santé, contacté par TunisieNumérique, a affirmé que la grève a été respectée par près de 95% des agents de la santé, hier, lors du premier jour, et que ce taux n'a aucunement fléchi le deuxième jour de la grève, malgré la décision, ou la menace, du gouvernement, de prélever les salaires des jours de grève. Le responsable syndical a ajouté que la décision en question prise par le gouvernement était autant surprenante qu'absurde, surtout émanant d'un gouvernement qui a démontré qu'il était incapable de prendre la moindre décision constructive dans le sens de régulariser la situation de ses agents et d'entamer les réformes qu'il avait promises lors des élections, et qui voulait montrer qu'il pouvait, quand il voulait, être compétent et capable, mais uniquement quand il s'agit d'appauvrir encore plus le contribuable et de sévir et de s'acharner contre lui. Notre interlocuteur a ajouté que la commission administrative de l'UGTT était en train d'étudier les moyens de riposter à cette décision, si jamais il venait au gouvernement l'idée de la mettre en pratique, et il a promis, à l'occasion, que la riposte du syndicat sera forcément dans le sens de l'escalade et que çà risquait d'envenimer la situation.