On le savait érudit et informé; le contenu de sa bibliothèque, dévoilé , en est le reflet. Oussama ben Laden, tué lors d'un raid en 2011 au Pakistan, avait toute une collection d'ouvrages concernant lui-même, son groupe Al-Qaïda et les conséquences de ses spectaculaires attentats du 11 septembre 2001. Livres, articles, lettres, rapports et un certain nombre de documents sur la France... La Direction nationale du renseignement américain a décidé de déclassifier la liste des documents trouvés dans la résidence du chef d'Al-Qaida à Abbottabad. "La bibliothèque d'Oussama Ben Laden reflète la fixation qu'il faisait sur l'Occident", titre le New York Times. Et pour cause, dans la liste déclassifiée des documents trouvés à Abbottabad lors du raid de mai 2011 publiée sur le site de la Direction nationale du renseignement américain figurent de nombreux ouvrages américains plutôt critiques à l'égard de la politique étrangère de la Maison-Blanche, des livres conspirationnistes et de nombreux articles et rapports sur différents aspects de la politique et de la société américaines. Pour le quotidien, qui note également la présence dans cette bibliothèque de livres sur le djihad mais aussi sur l'art de la calligraphie ou la nutrition, ces ouvrages "montrent la fascination d'Oussama pour l'Ouest et les efforts qu'il faisait pour essayer de comprendre l'Amérique (pour mieux la combattre) et son besoin de confirmer ses croyances en la rapacité et la corruption américaine (peut-être pour mieux justifier les attentats d'Al-Qaida)". Une sorte d'étudiant en terrorisme Le New York Times rappelle que le chef d'Al-Qaida avait étudié l'anglais dans une école de style occidental à Djeddah, en Arabie Saoudite, et que ses lectures suggèrent qu'"il a passé ses dernières années à plancher – comme une sorte d'étudiant en terrorisme spécialisé dans l'impérialisme américain". Enfin, le quotidien new-yorkais souligne qu'un grand nombre de documents retrouvés à Abbottabad concernent la France, "dont un rapport sur les inégalités de salaires en France, et un autre sur la gestion des déchets nucléaires dans l'Hexagone". Source: Courrier international avec radio Canada