Les audiences du procès du martyr Chokri Belaïd débuteront le 30 juin 2015. Un devoir de vérité qui demeure intact depuis le funeste 6 février 2013, date à laquelle le leader du Front populaire a été assassiné de sang froid en bas de son domicile. « Nous demandons aux autorités judicaires de s'impliquer sérieusement dans la recherche de la vérité et de faire comparaitre plusieurs parties soupçonnés de liens avec cet assassinat », a déclaré, jeudi, Abdelmajid Belaïd, frère du martyr, au journal « Achourrouk ». En effet, le frère du martyr continue à insister sur l'implication de l'ancien ministre de l'Intérieur, Ali Lâaryedh, dans l'assassinat du leader du Front Populaire. Le frère du martyr pointe du doigt le laxisme du ministère de l'Intérieur. L'ordre des avocats avait informé le ministère de l'Intérieur des menaces de mort pesant sur Chokri Belaïd. Le ministère n'a pas donné suite à cette requête, affirme-il. Le frère du martyr rappelle, par ailleurs, l'opposition farouche du leader du Front populaire au gouvernement de la Troïka. Chokri Belaïd avait été accusé à l'époque de fomenter les troubles à Siliana et son exécution s'en est suivie, a-t-il ajouté. Le comité de défense fait porter au mouvement Ennahdha la responsabilité politique et morale de l'assassinat de Chokri Belaïd et insiste sur l'implication pénale d'Ali Lâaryedh, conclut Abdelmajid Belaïd.