« Nous n'hésiterons pas à intervenir si cela le nécessite et en cas d'atteinte à l'intégrité du territoire tunisien », a déclaré le président de la République, Béji Caïd Essebsi. Sur un ton martial à peine voilé, le président de la République a mis en garde le Conseil supérieur libyen contre toute réaction disproportionnée quant à la construction d'un mur de sable sur les frontières tuniso-libyennes. S'étonnant des propos du Conseil supérieur des révolutionnaires libyens, Béji Caïd Essebsi a affirmé que ce mur ne constitue ni »atteinte à la souveraineté libyenne » ni obstacle au passage de millions de personnes. Ce mur vise à empêcher l'infiltration des touristes et il est construit à 8 km des frontières libyennes, a précisé le chef de l'état ajoutant qu'il « dérange les contrebandiers ». Si l'état tunisien disposait de plus de moyens, il aurait mis en place des caméras électroniques soulignant que le conflit libyen est une menace directe pour la Tunisie. Le chef de l'état a, par ailleurs, rejeté toutes les accusations relatives à une éventuelle convergence ou connivence avec les milices armées en Libye. « La protection des intérêts de nos ressortissants imposait que l'on traite avec Fajr Libya », a justifié Béji Caïd Essebsi. Et de renchérir: « Fajr Libya jouit d'un pouvoir réel en Libye ». Interrogé sur les tergiversations du gouvernement lors de l'enlèvement des diplomates en Libye, Essebsi a concédé en filigrane une « tractation » en faveur de leur libération.