En matière de lutte contre le terrorisme et contre tout autre type de fléau, et d'une manière générale, dans toutes les matières, il est connu que le meilleur apprentissage est celui qu'on acquière sur le terrain. C'est ainsi que comme le veut le dicton, « c'est en forgeant que l'on devient forgeron ». Et c'est ainsi que seule l'accumulation des expériences et des combats, avec ce que cela comporte comme coups d'éclat et contre-performances, peut aguerrir les forces armées et de sécurité d'un pays. Et pour revenir au sujet de la lutte contre le terrorisme, notamment islamiste, l'Algérie, forte d'une précieuse, et non moins douloureuse, expérience, peut, en toute logique, se targuer de pouvoir donner des leçons aux pays qui n'en sont, encore, qu'à leurs premiers balbutiements face à l'horreur des milices armées. Il fût un temps où la Tunisie, jouissait d'une expérience dans ce domaine qui était loin d'être négligeable, expérience qui a été dilapidée par la faute de « pseudo-droits-de-l'hommistes », qui se sont précipités pour détruire l'appareil sécuritaire qui tenait en respect les centaines de candidats terroristes dont pullulait le pays, et qui se sont, de la sorte retrouvés libérés de cette surveillance, et ont donné libre cours à leur fantaisie maladive et meurtrière. De ce fait, oui, la Tunisie gagnerait à retenir les leçons que l'Algérie lui donne si généreusement, dans sa façon de gérer la menace et les attentats terroristes. Mais ce que la Tunisie n'a pas l'air de vouloir comprendre, c'est que la lutte contre le terrorisme est essentiellement une question de volonté politique, beaucoup plus qu'une question de puissance militaire ou d'armement ou de force de dissuasion. La preuve, la dernière leçon en date livrée par l'Algérie, quand elle a instantanément riposté à un attentat perpétré par un groupe terroriste à Aïn Defla, en poussant une contre offensive massive qui ne s'est arrêté qu'avec le dernier râle du dernier des survivants des assaillants et de leurs soutiens logistiques. A cette occasion, il n'a jamais été question, en Algérie, de cellule de crise, emmurée dans des bureaux, qui étudie de façon interminable les actions à entreprendre, ni de conférences de presse tapageuses pour ne rien dire, sinon, promettre et promettre et toujours promettre. La leçon à retenir était, donc, qu'en Algérie la volonté politique d'en finir avec les terroristes est claire et irrévocable, de façon à ce que les militaires et les agents de la sûreté n'attendent aucun communiqué ni aucune directive pour riposter. Ce qui a pour effet, que l'armée acquière des automatismes redoutables d'efficacité et de célérité, qui donnent des résultats immédiats et évidents. Autre détail à retenir de la dernière leçon algérienne, c'est que quand on a affaire à des terroristes, il n'y a aucun état d'âme qui tienne. Surtout pas des considérations de soi-disant droits de l'homme avec des individus qui n'ont rien d'humain. Les actions doivent obéir à une seule consigne : « Pas de quartier » ! Et dernier, et de loin le plus important enseignement, à tirer de la leçon algérienne, c'est qu'en Algérie, ils n'ont pas au sein du gouvernement, ni dans les institutions étatiques, ni sous la coupole de leur parlement, ni sur n'importe quel forum de communication, de place pour les ennemis de la nation et leurs défenseurs. Donc, morale de la leçon algérienne : Tant qu'en Tunisie il y a des députés qui luttent contre ceux qui luttent contre le terrorisme, tant qu'il y a des hommes politiques impliqués directement ou indirectement dans des faits de terrorisme, tant qu'il y a des hommes politiques qui refusent tout ce qu'entreprend l'Etat pour se défendre contre le fléau, tant qu'il y a des partis politiques qui veulent forcer le gouvernement à reconnaitre comme entités légitimes des milices armées classées comme terroristes, tant qu'il y a des partis qui participent au pouvoir et dont les membres les plus éminents n'ont pas froid aux yeux pour défendre les terroristes et pour prononcer des discours d'éloge envers eux, et qui appellent au Jihad, tant que les appareils de l'armée et de la sûreté n'ont pas été purgés des agents à la solde de ces parties « suspectes »... Il serait d'une futilité de parler de lutte contre le terrorisme, et encore moins d'espérer prendre le dessus sur les milices armées. Donc, premier exercice pratique à faire, comme application de cette leçon, serait, au lieu d'envoyer des officiers de l'armée se former dans la lutte antiterroristes en Algérie, il vaudrait mieux y envoyer les représentants de la classe politiques tunisienne, pour y apprendre les « abc » du patriotisme et de l'union nationale, ainsi que le sens du « sacré de la Patrie ».