A l'invitation de son homologue égyptien, Abdelfattah Al-Sissi, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, effectue à partir de ce dimanche 4 octobre une visite de travail en Egypte. Le président de la République s'entretiendra avec de hauts responsables égyptiens sur les questions d'intérêt commun. Bien que catégoriquement opposé à l'option d'une intervention militaire en Libye, le président Béji Caïd Essebsi serait en passe d'évoluer sur l'idée de frappes aériennes pour aider les troupes militaires libyennes à libérer les zones prises par l'Etat Islamique (Daech). La position tunisienne n'a pas dévié d'un iota sur une intervention élargie en Libye. La présidence s'y refuse toujours, confie le journal londonien « Al Arab » soulignant, toutefois, une convergence tuniso-égyptienne sur la nécessité de stopper l'expansion de Daech en Libye. De fait, c'est la crise libyenne et son impact qui cristalliseront les discussions. Aussi, le journal londonien évoque-t-il l'influence gagnée par l'Egypte sur la scène régionale depuis l'investisseur d'Al Sissi. Le journal affirme que l'Egypte a joué un rôle important dans l'infléchissement de la position tunisienne vis à vis de la Turquie et de la Syrie. « Al Arab » rappelle, à ce propos, l'incident diplomatique provoqué par les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Taeïb Baccouche, le quel avait accusé les autorités turques de connivence avec des groupes terroristes. Le journal londonien enfonce le clou en affirmant que les services des renseignements égyptiens ont fourni aux autorités tunisiennes des photos de bateaux turques facilitant le passage des jihadistes. « Al Arab » souligne, par ailleurs, que la reprise, encore timorée, des relations diplomatiques tuniso-syriennes est en partie due à la médiation égyptienne.