L'attaque terroriste qui a ciblé mardi soir un bus de la garde présidentielle sur l'Avenue Habib Bourguiba, faisant 13 morts et 20 blessés dont 4 civils selon le dernier bilan officiel du ministère de la Santé, constitue un tournant grave du danger envahissant du terrorisme qui a touché le cœur de la capitale Tunis en dépit de toutes les mesures pour juguler les actions terroristes. Malgré l'effet de surprise et les risques, les citoyens n'ont pas eu peur de se rendre sur les lieux de l'attentat où un état de tension régnait sur le site et où le va-et -vient des ambulances toutes sirènes hurlantes dénotait de l'ampleur de la déflagration, selon les témoins sur place. Les autorités n'ont pas encore dévoilé le mode opératoire de l'attaque et les hypothèses les plus folles ont été échafaudées pour expliquer cet attentat meurtrier qui a touché l'un des organes les plus aguerri de la sécurité. Intervenant pour rassurer le peuple tunisien , le président de la République a décidé l' imposition de l'état d'urgence pour 30 jours et un couvre-feu sur le Grand Tunis à partir de 21 heures jusqu'à 5 heures du matin. Le conseil de sécurité nationale a été convoqué pour ce mercredi et doit prendre des décisions importantes destinées à lutter contre ce phénomène du terrorisme tout comme le gouvernement a tenu aujourd'hui une réunion d'une cellule de crise présidée par le chef du gouvernement qui sera suivi par un conseil ministériel extraordinaire.