Elle était pressentie. La démission de Mohsen Marzouk devient aujourd'hui effective. Lors d'une rencontre féminine organisée, dimanche, par des députées de Nidaa à Hammamet, Mohsen Marzouk a indiqué qu'il allait remettre demain lundi, au chef de parti et président du Parlement, Mohamed Ennaceur, la lettre de démission de ce poste devenu pour lui « une simple formalité ». Le secrétaire général de Nidaa Tounès, qui a conduit le fondateur du parti au palais de Carthage, en chapeautant sa campagne présidentielle, avait, dans une critique à peine voilée, balayé la proposition du président de la République et la désignation d'une commission consensuelle pour mettre fin aux scissions qui secouent le parti. Il avait même surenchéri en estimant que le parti « avait sonné le glas depuis un bon moment ». Gauchiste, ambitieux et fort du soutien des dissidents, le secrétaire général de Nidaa Tounès avait affirmé que toutes les éventualités demeuraient possibles. Une allusion, de l'avis de plusieurs observateurs, à la formation d'un nouveau parti politique.