Le gouverneur de Bizerte Mnaouar Ouertani a lancé une vaste campagne contre les constructions sauvages et le squattage des trottoirs de manière illégale. Dans ce cadre il a pris la décision ordonnant la démolition de bâtiments de luxe et palais construits dans la forêt du mont Samadia à Bizerte Nord au nombre de 103. Cette mesure survient suite à la découverte de véritables gangs d'hommes d'affaires et de responsables qui ont fait main basse une zone boisée pour y construire des bâtiments après la suppression de milliers d'arbres forestiers. Mettre fin au chaos Tunisienumérique a, à cet égard, contacté mardi 30 mars, 2016, le gouverneur de Bizerte, qui nous a assuré qu'il a entrepris la mise en œuvre des ordres de démolition en collaboration avec la police municipale et les pouvoirs publics afin de mettre fin au chaos dans la région, grâce à l'application de la loi et la protection des zones forestières contre le pillage de personnes influentes, décrivant sa campagne de « début de la fin du chaos à Bizerte ». Ouertani a ajouté que depuis la révolution en 2011 jusqu'à présent environ 121.000 arbres ont été déracinés des forêts de Bizerte, dont la zone de Samadia où la construction y est interdite. Le gouverneur de la région a indiqué que la propagation du phénomène des constructions anarchiques, l'empiètement sur les zones forestières et le squattage des espaces publics en raison de la préoccupation de l'Etat dans le traitement de la lutte contre les organisations terroristes en mobilisant les institution pour la préservation de la sécurité publique, ce qui a permis à ces gangs la construction de bâtiments de luxe, en plus de l'exploitation, sans droit, des trottoirs par les commerçants et les propriétaires de cafés. Il a souligné que la lutte contre pointant ces phénomènes a pour but de maintenir l'intégrité et la sécurité du citoyen. Le responsable régional a expliqué qu'il n'appellera pas les mesures prises par l'Etat de campagne, estimant qu'il s'agit d'un travail de longue haleine, exigeant la conjugaison des efforts de plusieurs parties à l'instar de la société civile, des parlementaires et des conseils municipaux. En réponse à la possibilité de faire l'objet de pressions pour retirer ces décisions audacieuses, le gouverneur a affirmé ne possède que son esprit de patriotisme et sa capacité d'appliquer les lois, soulignant qu'il n'a rien sur lequel ils pourront lui faire des surenchères étant donné qu'il n'a même pas une maison et loue comme les citoyens ordinaires. Il a révélé la liste de 103 bâtiments qui seront démolis, dont des villas et des palais, précisant que des procès –verbaux et des correspondances ont été effectués pour l'application de la décision de démolition. D'énormes sommes d'agent en jeu Pour sa part, Ezzedine Dehloumi, le premier délégué de Bizerte a indiqué à Tunisienumérique que la zone de la municipalité adjacent au mont Samadia a été visité par le gouverneur il ya un certain temps pour inspecter ces bâtiments et suivre les procédures juridiques pour répondre à ce phénomène par l'activation des ordres de démolition afin de trancher dans cette affaire étant donné que les exploitants de cette région ont construit sur le domaine public de l'Etat des maison dont le coût a dépensé 300 à 500 mille dinars, et peut-être plus. Il a signalé qu'un tel volume de millions soulève des questions sur leur source et leur injection de cette manière illégale qui s'apparente a du « blanchiment d'argent ». Dehloumi a souligné que tous les services ont été mobilisés pour contrer ce phénomène et préserver la ville, assurant cette situation est le résultant d'un manque de fermeté de l'administration qui a fait preuve de trop d'indulgence avec la construction chaotique et l'absence de respect des dispositions municipales. Le premier délégué de Bizerte a affirmé en guise de conclusion qu'ils ne feront pas marche arrière pour la mise en œuvre de ces procédures audacieuses pour l'application de la loi afin de maintenir le prestige de l'Etat.