Le ministre de la Justice, Omar Mansour, a ordonné l'ouverture d'une enquête sur les viols commis par un humanitaire français sur 66 enfants dont 41 tunisiens. C'est le Tribunal de première instance de Sousse qui sera chargé de l'enquête. Le ministre de la Justice a insisté, dans un communiqué, sur la nécessité d'accélérer l'achèvement des investigations françaises afin de pouvoir faire la lumière sur ces crimes et élucider leurs circonstances. Le ministère de la Justice a souligné que cette enquête survient suite à l'internationalisation de cette affaire et la diffusion d'éléments attestant que les faits sont survenus à Tunis. Thierry Darantière, humanitaire français accusé du viol de 66 enfants en Tunisie, en Egypte et Sri Lanka, a comparu, lundi 20juin, devant les assises. D'après ce qui a été rapporté par le journal français « L'OBS », l'humanitaire français a violé 41 enfants en Tunisie dont l'âge variait entre 6 et 17 ans, 19 du même âge pendant des vacances au Sri Lanka et 9 autres enfants en Egypte. Des vidéos ont été tournés et ont permis aux enquêteurs américains et français de révéler la nature de ces crimes. Toujours d'après l'OBS, le juge chargé de l'affaire et l'Office central pour la répression des violences aux personnes n'ont pu mener cette mission que partiellement, la Tunisie et l'Egypte n'ayant jamais répondu aux demandes d'entraide judiciaire internationale. L'affaire a suscité un vif émoi en Tunisie où une partie de la société civile et des autorités judiciaires se sont élevés contre le laisser-aller actuel et ont appelé le ministre de la Justice à agir. Pour sa part, la députée du groupe « Al Horra » à l'Assemblée des représentants du peuple, Bochra Belhaj Hmida, a appelé à auditionner le ministre de la Justice et la ministre de la Femme.