Auditionné, lundi 27 juin, par la Commission de la Réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de la gestion des deniers publics à l'Assemblée des représentants du Peuple (ARP), le PDG de Tunisie Telecom, Nizar Bouguila, a défendu l'acquisition de l'opérateur maltais « Go Malta » par l'opérateur national de téléphonie fixe et mobile. Nizar Bouguila, qui a eu à répondre aux suspicions de conflit d'intérêt soulevés par le rachat de l'opérateur maltais et aux doutes sur les bénéfices générés par cette acquisition, a justifié l'opération effectuée par Tunisie Telecom et balayé les allégations jetant du discrédit sur la transparence de cette opération- les opposant ayant fait valoir des accointances entre le partenaire émirati de Tunisie Telecom et l'opérateur maltais outre les liens supposés entre le ministre des Télécommunications et le bureau ayant opéré les consultations. Le PDG de Tunisie Telecom a, d'abord, affirmé que ce marché s'inscrit dans le cadre du programme stratégique de Tunisie Telecom, notant que la valeur du crédit, qui sera contracté par l'opérateur national compte , variera entre 195 et 200 millions euros sans garantie de l'Etat. Il a indiqué qu'il s'agit d'acquérir une part oscillant entre 60 % et 70% du capital de l'entreprise Go malta, qui possède deux filiales en Grèce et Chypre notant qu'il s'agit du deuxième opérateur de téléphonie mobile à Malte après Vodaphone avec 400 mille clients, et une part de marché dans les services internet de l'ordre 51%. Les bénéfices du groupe maltais s'élèvent à près de 10 millions d'euros annuellement outre un chiffre d'affaires consolidé de l'ordre de 150,2 Millions Euros, Le PDG de Tunisie Telecom a expliqué que l'opérateur national cherche à travers ce marché à tirer profit de l'expertise du groupe maltais dans les services de la quatrième génération 4G de la téléphonie mobile, à accroitre sa compétitivité dans les nouvelles applications ainsi qu'à garantir des gains lui permettant de contrecarrer la concurrence vive sur le marché des télécommunications. S'agissant d'Emiraties télécom, le responsable a souligné que le marché a été conclu sans la participation de ses représentants dans le conseil d'administration et que l'opération a été étudiée par plusieurs commissions avec la participation des ministères des Finances, de l'investissement et des technologies de la communication et de l'économie numérique. M. Bouguila a fait savoir que le partenaire émirati a exprimé depuis trois années sa volonté de quitter le secteur des télécommunications affirmant que la situation financière de Tunisie Telecom s'est améliorée en 2016 et qu'elle est capable de rembourser le crédit qu'elle va contracter pour conclure ce marché.