Le sort du chef du gouvernement semble d'ores et déjà scellé. Les dès sont jetés et Habib Essid a, malgré une issue hasardeuse et plus qu'improbable, choisi de se remettre aux mains de l'Assemblée des représentants du peuple. Dans le respect des traditions démocratiques, le chef du gouvernement sera soumis à un vote de confiance samedi 30 juillet. A l'Assemblée, les deux blocs influents ont déjà tranché. Essid ne fait plus l'objet de la bénédiction d'Ennahdha et de Nidaa Tounès. Oussama Sghaeir, porte-parole du mouvement Ennahdha a affirmé que le bloc parlementaire de son mouvement (69 députés) ne votera pas la confiance pour le cabinet de Habib Essid. S'il loue chez Habib Essid un sens aigu de l'intérêt général et de hautes qualités d'homme d'état, le porte-parole d'Ennahdha souligne que son mouvement a choisi de ne pas renouveler sa confiance au gouvernement actuel. Cette décision a été prise suite à une réunion des hauts cadres du parti dont le chef de parti, Rached Ghannouchi, et le nouveau secrétaire général, Zied Lâadhari. Sghaeir a, par ailleurs, précisé qu'Ennahdha ne présentera pas de candidat à la présidence du gouvernement, dans le cas de l'échec du gouvernement Essid. Selon les dispositions de la constitution, le gouvernement est considéré comme démissionnaire si la confiance ne lui est pas renouvelée. Le président de la République charge la personnalité la plus apte de nommer un nouveau cabinet.