L'horreur des faits, et la gravité du bilan de l'attentat meurtrier de la Promenade des anglais, ne semblent pas émouvoir plus que çà, les responsables sécuritaires de l'Hexagone. Quelques heures, à peine, après le drame, l'étude des bandes de la vidéosurveillance des lieux du drame ont permis de mettre en évidence une insuffisance certaine du dispositif sécuritaire déployé dans la zone, et ce, malgré les menaces et la symbolique de l'évènement. En effet, la responsable de la vidéosurveillance de la ville de Nice a rapporté dans un entretien avec le Journal Du Dimanche, qu'elle a du subir d'énormes pressions de la part du ministère de l'intérieur, et plus précisément, la sous direction de la lutte antiterroriste, qui lui intimaient l'ordre de mettre dans son rapport que le dispositif de la police nationale, ce soir là, sur les lieux du drame était optimal. Ils lui auraient demandé de noter qu'il y'avait des patrouilles de police nationale, là où il n yen avait pas. Le ministère de l'intérieur est, en effet, inquiet de nombreuses lacunes laissées au cours de la couverture de l'évènement du 14 juillet. De son côté, la responsable de la vidéosurveillance de la ville de Nice est formelle : Il n'y avait pratiquement que des agents de la police municipale pour couvrir le feu d'artifice. Des agents insuffisamment armés et formés pour contenir un attentat du genre. Le ministère de l'intérieur aurait, par ailleurs, exigé l'effacement des vidéos couvrant la période de l'attaque. Depuis, une guerre froide s'est installée entre le ministère de l'intérieur, voulant couvrir ses « insuffisances » lors de l'attentat, et la mairie de Nice qui condamne ces « contre-vérités » et qui fustige l'absence de renforts de la police nationale, sachant que les armes de la police municipales ne permettent, même, pas d'arrêter le camion en lui tirant dans les pneus. Mais ce sont ces mêmes agents municipaux qui ont, finalement, réussi à abattre le forcené.