Le premier ministre français, Manuel Valls, a estimé qu'il « faut bâtir un puissant contre-discours » pour lutter contre la radicalisation soulignant qu'il s'agit d'une bataille aussi bien sécuritaire que politique et idéologique. Le premier ministre, Manuel Valls, a répondu aux attaques du chef de l'opposition et de l'ex-chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, qui a accusé la gauche d'être « tétanisée face à la barbarie ». Dans un entretien accordé au journal « Le Monde », le premier ministre a affirmé qu'il « y a une ligne infranchissable dans la lutte contre le terrorisme: l'état de droit ». Le président des Républicains avait suggéré de sortir du « cadre juridique actuel » proposant notamment de créer des centres de rétention préventive et de déradicalisation. « Mon gouvernement ne sera pas celui qui créera des Guantamo à la française », a taclé Manuel Valls jugeant que Nicolas Sarkozy a « perdu ses nerfs ». Depuis l'attentat de Nice, la droite s'est engagée dans un véritable bras de fer avec le gouvernement sur fond des prochaines primaires pour l'élection présidentielle de 2017. Le premier ministre a, néanmoins, concédé que la mutation de la menace impose « une véritable révolution dans la culture de sécurité. Manuel Valls a estimé que la bataille sera non seulement sécuritaire mais aussi politique et idéologique. « La lutte contre la radicalisation sera l'affaire de toute une génération, a souligné Manuel Valls estimant qu'il faut bâtir un puissant contre-discours qui ne sera pas seulement l'affaire de l'Etat mais de toute la société civile ». Le ministre a, par ailleurs, jugé qu'il était nécessaire « d'inventer une nouvelle relation avec l'islam » plaidant, notamment, pour une interdiction du financement étranger des mosquées en France pour « une période déterminée ».