L'UGTT a mis en garde le gouvernement contre la tentation de faire porter la responsabilité des échecs répétitifs aux travailleurs, aux chômeurs et au peuple tunisien. La relation avec le gouvernement dépend du respect des engagements dans la mise en œuvre des programmes et priorités de l'accord de Carthage, a annoncé la centrale syndicale dans un communiqué à l'issue de la réunion de son bureau exécutif mardi 30 août. L'UGTT a appelé au sens des responsabilités de toutes les parties prenantes afin que les travailleurs et les chômeurs ne soient pas désignés comme les seuls boucs émissaires de la crise. La centrale syndicale a également exhorté l'Assemblée des représentants du peuple à accélérer l'adoption de la loi portant création du Conseil national du dialogue social et le gouvernement à entamer les négociations relatives aux grands dossiers, en partenariat avec l'UGTT, notamment concernant le budget de l'Etat complémentaire, le budget de 2017 et le plan quinquennal. Elle a, par ailleurs, appelé le gouvernement à activer la mise en place de tous les accords passés et à ouvrir le dossier des négociations salariales au tire de l'année 2016-2017 en imputant la responsabilité des retards cumulés à la centrale patronale. L'UGTT a, dans le même sens, pressé le gouvernement de réviser le salaire minimum garanti et a réitéré son attachement de voir les employés du secteur touristique bénéficier de leurs augmentations. L'UGTT a enfin exprimé sa préoccupation du gel des recrutements dans l'éducation et la santé et a appelé le gouvernement à agir.