Un groupe de cinq associations, Shams, Damj, Kelmty, Chouf et Mawjoudin a déposé jeudi le 21 septembre son rapport aux Nations Unies en prévention de l'examen de la Tunisie devant le Conseil des Droits de l'Homme. Le texte dénonce la discrimination des personnes LGBT tant sur le plan législatif que sur le plan culturel, médiatique et social. Sur le plan législatif, le code pénal 230 (qui condamne les personnes homosexuelles allant jusqu'à 3 ans d'emprisonnement) ainsi que la pratique du test anal particulièrement humiliante ont été fortement critiqués. La dénonciation a aussi touché les propos homophobes et les appels à la violence contre la communauté LGBT tenus sur les scènes médiatiques. Le rapport a condamné la stigmatisation et les formes de discrimination variées subies par les minorités LGBT dans leur vie quotidienne. Par ailleurs, les associations ont exprimé leur regret en l'absence de programmes scolaires d'éducation sexuelle et autres incitant à la tolérance et au respect des droits de l'homme dans leur exhaustivité et leur diversité. Rappelons qu'un ex-ministre de la justice était en faveur de l'abrogation de l'article 230 mais l'opposition du président a permis de le maintenir.